Voler une fille de joie, ce n’est pas bon: Zôtô et Laborni peuvent vous dire pourquoi !
Pris en flagrant délit de vol, le 14 décembre dernier, Moussa Cissé dit ‘’Zôtô’’ et Binafou Yattara alias ‘’Laborni’’, ont été sauvés de justesse d’un lynchage populaire grâce à la promptitude des éléments de la Brigade de Recherche du 3ème arrondissement. Mais, ils ont été conduits après leurs interrogatoires à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako.
Tous âgés de 20 ans seulement et domiciliés à Bozola, Moussa Cissé ‘’Zôtô’’ et Binafou Yattara‘’Laborni’’ ont fait de leur métier le vol. Dans cette habitude, ils ont tenté de dérober une fille de son sac en pleine journée au niveau du quartier de Niarela, en commune II de Bamako.
En effet, cette tentative de vol commise à l’encontre de cette fille n’était point leur premier coup d’essai. Pour rappel, ces mêmes deux jeunes en collaboration avec d’autres de même acabit, ont cambriolé récemment la boutique de Bamou Yara, un commerçant à Bozola.
C’était dans la nuit du 18 novembre au 19 novembre 2019, vers 3 heures du matin. Moussa Cissé ‘’Zôtô’’, Binafou Yattara ‘’Laborni’’ et ses autres complices tels que Mamadou Traoré ‘’Le vieux’’, Sékou, Dramane Diarra ‘’Fatô’’ ont fait irruption dans la boutique de Bamou Yara pour la vider de son contenu, toutes ses marchandises. Le commerçant Yara, a constaté après leur départ une perte de plus de 2 000 000 FCFA.
Après leur arrestation, Zôtô et Laborni, les deux malfrats ont reconnu les faits qui leur ont été reprochés. D’ailleurs, ils se sont montrés plus bavards en faisant plusieurs autres révélations à la police.
Dans cette affaire proprement dite, Moussa Cissé ‘’Zôtô’’ s’est mis à table en affirmant qu’il ont essayé de dérober la fille de son sac, car cette dernière (une professionnelle de sexe) a refusé de lui restituer sa monnaie après une partie de jeu de jambes.
« … Quand elle est sortie du bar, j’ai pris ma moto Djakarta et j’ai embarqué mon compagnon. Lorsqu’elle est arrivée dans un coin obscur, nous avons profité pour arracher son sac qu’elle tenait dans sa main afin de nous diriger vers Bozola » a confessé Zôtô.
D’après lui, c’est en cours du chemin, que leur surprise aura été grande, lorsqu’ils ont constaté la présence d’un véhicule en train de les poursuivre.
A Niaréla, relate le voleur Zoto, le conducteur de véhicule par un coup de volant leur a cogné et ils se sont brusquement vus à terre. « Quand nous sommes tombés sur le sol, il a crié au voleur ! Alors, une immense foule s’est ruée sur nous. Pendant que certains nous donnaient des coups de bâtons, d’autres disaient de nous brûler vif » se rappelle-t-il.
A ses dires, il a fallu le passage à cet endroit d’une personne de bonne volonté pour appeler la police. « Nous avons été conduits au Commissariat de Police du 3ème Arrondissement. C’est ainsi que nous avons eu la vie sauve » a-t-il reconnu.
Revenant au cas de vol du commerçant Yara , dans la nuit du 18 au 19 novembre, son compagnon Binafou Yattara ‘’Laborni’’ dévoile qu’il a vendu les butins de vol à un certain Boua et Zou sans autres précisions. Ces deux personnes, sont tous revendeurs de téléphones portables près de la Société Malitel.
Des enfants formés en vol, déjà opérationnels !
Le hic et le malheur dans cette affaire est que les deux malfrats ont préparé leur relève dans leur quartier (Bozola). Ils disent avoir formé beaucoup d’enfants dans le domaine de vol et de cambriolage. Ils ajoutent : « au moment de la prière du crépuscule, ces enfants se promènent au grand marché, à Bozola et près de l‘Assemblée Nationale pour enlever frauduleusement des portemonnaies, téléphones portables et de l’argent des paisibles citoyens » a expliqué Laborni. Quel malheur !
Désormais, Moussa Cissé ‘’Zôtô’’ et Binafou Yattara ‘’Laborni’’ sont entre les quatre murs de la Maison d’Arrêt de Bamako en attendant de répondre de leurs forfaits devant le juge. Par contre, les recherches sont en cours pour appréhender leurs complices :Boua, Zou, Mamadou TRAORE dit ‘’Le vieux’’ et Sékou.
Avec la bravoure des limiers du 3ème arrondissement, le succès est garanti !
Par Mariam SISSOKO