Rentrée Scolaire du 4 novembre 2024 Une autre ‘’catastrophe’’ à l’horizon ?
Syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 ont effectué leur ‘’rentrée scolaire’’ mardi dernier à la Maison de l’enseignant, à travers une conférence de presse pour disent-ils, attirer l’attention du gouvernement sur la non-exécution de certains points d’accord relatifs à leurs droits.
Le ton ferme et menaçant, ils prévoient des actions de nature à boycotter la future rentrée scolaire.
La rencontre a enregistré la présence de M. Ousmane Almoudou Touré, porte-parole de la Synergie des Enseignants, M. Amadou Coulibaly, secrétaire général du Ben SYNEB, affilié à la Synergie des Enseignants et plusieurs militants.
Après avoir observé une minute de silence à la mémoire des enseignants tombés suite à l’insécurité, M. Ousmane Almoudou Touré, porte-parole de la synergie des enseignants a rappelé que depuis la signature du procès-verbal du 13 décembre 2022 et la signature du Pacte de stabilité et de croissance, les enseignants ont toujours opté pour le dialogue et la concertation afin de résoudre les différentes questions. Cependant dit-il, malgré leurs efforts, les autorités n’ont balisé aucune piste de solution allant vers l’application des points restants du PV de conciliation.
C’est pourquoi dit-il, les enseignants ont décidé d’organiser cette conférence de presse afin, non seulement d’attirer l’attention des autorités, mais surtout, de mobiliser les militants pour des actions futures.
« Nous prendrons toutes nos responsabilités afin de mettre les enseignants du Mali dans leurs droits », a-t-il martelé.
Parce que, selon le porte-parole, un PV de conciliation avait été signé entre les syndicats et le gouvernement le 18 mai 2019 leur accordant 9 points dont, 5 ont été exécutés et les 4 autres non exécutés, malgré leurs différentes démarches.
Il s’agit entre autres, de la régularisation de la situation administrative et financière des sortants de l’ENSUP (nouvelle formule) ainsi que des autres grandes écoles, de l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités aux services centraux, l’intégration dans le corps des enseignants du personnel non enseignant en classe et de l’organisation des élections professionnelles.
Aussi, selon les syndicalistes, le gouvernement s’était engagé le 13 décembre 2022 à accorder une prime spéciale aux enseignants mais, « aucun élément nous montrant une volonté de concrétiser la promesse. Nos heures supplémentaires et frais d’encadrement demeurent également impayés depuis 2017 », a-t-il déploré.
Quant à la gestion des détenteurs de licence, M. Touré dénonce une violation flagrante des textes depuis 2021. Toute chose qui, selon lui, a fait l’objet des discussions. Mais, déplore-t-il, le ministère demeure silencieux à la réaction des syndicats. « Les autorisations des enseignants pour participer aux différents concours professionnels sont donc restés bloqués par l’administration », a ajouté le syndicaliste.
Un autre aspect très important évoqué au cours de la conférence de presse, c’est le projet de Système de Gestion intégré de gestion des agents de l’Etat et des collectivités qui avait d’ailleurs été salué par les enseignants.
Toutefois, disent les enseignants, la fin du projet pose problème, car il laisse en cours des milliers d’enseignants non enrôlés.
« Nous ne pouvons pas laisser nos collègues à la merci des gens en quête d’une popularité », a signalé M. Ousmane Almoudou.
Concernant la mutation nationale, le porte-parole des enseignants se dit surpris de constater la tenue de la session (une première dans l’histoire), sans les organisations syndicales et le refus catégorique de prendre en charge les préoccupations des syndicats.
Face à cette situation, selon le porte-parole de la synergie, pour cette rentrée scolaire, des assemblées générales communes au sein des établissements scolaires seront organisées. S’en suivra alors un dépôt de préavis de grève.
Il dira pour conclure, que son organisation syndicale est ouverte au dialogue, mais restera ferme sur sa position quant à la satisfaction totale de leurs points de revendications.
Source : Abdoul Karim Sanogo ( 26 Mars)