Nécrologie : l’humoriste Ronal Guindo alias Petit Dogon est décédé
Il était parmi les cinq humoristes maliens de la jeune génération pouvant remplir une salle de spectacle à lui seul. De son vrai nom Mohamed Guindo dit Ronald a tiré sa révérence. La nouvelle s’est répandue, ce matin du dimanche 6 juin.
« Opéré du cœur », selon certaines informations, l’humoriste Ronald Guindo avait donné les dernières informations sur son état de santé le 27 mai dernier, à travers un post sur sa page Facebook. « Merci à tous et toutes pour vos attentions, vos considérations, vos prières sincères qui m’offrent un souffle nouveau… » ; « … Aujourd’hui est mieux qu’hier et mon petit Touré [probablement son médecin] me rassure que je vais vivre 100 ans après aujourd’hui… », avait-il écrit.
Pour ses fans, il avait ajouté : « Pila pila tala, je vous rendrai la part de joie dans les jours à venir, Inchallah ». Mais, dix jours après ce message, Dieu a décidé autrement de son sort. La nouvelle est si difficile à digérer que l’humoriste s’était marié le 20 avril dernier (dans le mois de ramadan). Il avait officialisé son union avec Sira Traoré dite Mah djèma, une partenaire de scène.
De son lit de mort, Ronal Guindo avait rendu hommage à son « amie », la journaliste Togola Awa Semega, décédée le samedi 29 Mai 2021. Celle-là même qui s’était rendue à son chevet pour ensuite démentir les rumeurs persistantes sur la mort de l’humoriste. Finalement, à une semaine d’intervalle les deux se sont suivis dans le voyage du non-retour.
Voir + : Santé : l’humoriste Ronald Guindo tiré d’affaire
Jouer au naïf…
Conducteur de pousse-pousse, dans la dernière vidéo publiée sur sa page, Petit Dogon se fait siffler par deux policiers qui lui demandent les papiers de son engin. Habillé, comme à son habitude, en tenue traditionnelle Dogon, les deux agents voient en lui une proie facile et lui demandent d’« aller pisser derrière le mur ».
Les deux policiers dans la scène se rendront compte, peu de temps après, que leur butin du jour avait été emporté par le « naïf conducteur » de pousse-pousse qui disait tout droit venir de Bandiagara. « Quand Dieu veut vous offrir quelque chose, il ne demande ni le nom de votre père ni celui de votre mère », avait laissé entendre l’humoriste en s’emparant des billets de banque laissés derrière le mur par les victimes des deux policiers.
Ces scènes de la vie quotidienne, l’humoriste en avait fait sa source d’inspiration au point de se brouiller avec certains membres de la communauté Bwa après une imitation. Il avait décidé de ne plus imiter cette ethnie. Mais, à la demande d’autres membres de cette même communauté, Ronal Guindo avait changé d’avis. « L’aventure d’imitation des Bobos continuera tout en respectant les valeurs sociétales. Ce qui prouve une fois de plus qu’on sera éternellement ensemble. C’est ça le Mali », avait-il indiqué dans un post le 30 décembre 2020.
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