Mise en Œuvre de l’opérationnalisation du régime de l’entreprenant au Mali Un Atelier de Restitution

Le 03 octobre 2024, un atelier de restitution a été présidé par Adama Yoro Sidibé, secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce. Cet événement s’est tenu à la dette publique, en présence de Fousseni Togola, conseiller technique du ministère de la Justice, ainsi que de Rodolphe, représentant du PNUD.

L’objectif principal de cet atelier était d’examiner le plan d’opérationnalisation du Régime de l’Entreprenant, à partir des documents validés et d’une application finalisée en 2023, qui a été testée lors d’une phase pilote dans le district de Bamako.

Dans son allocution, le secrétaire général a expliqué que, selon l’OHADA, le Régime de l’Entreprenant constitue une nouvelle catégorie d’entreprises destinée à simplifier la formalisation d’une grande majorité d’entreprises évoluant dans le secteur informel. Il a précisé qu’il s’agit d’un « entrepreneur individuel, personne physique qui, sur simple déclaration prévue dans l’acte uniforme, exerce une activité professionnelle civile, commerciale, artisanale ou agricole ».

Ce régime est envisagé comme un statut de transition, susceptible d’évoluer vers l’une des formes classiques définies par l’acte uniforme. Le secrétaire général a également rappelé que, avant 2023, la CTRCA, avec le soutien de partenaires, a réalisé plusieurs activités, notamment le développement d’une application web pour l’enregistrement des adhérents et une étude visant à opérationnaliser le régime en 2021. Cette étude a permis de recenser les services de protection sociale, de formation et de financement adaptés aux acteurs éligibles.

Rodolphe, représentant du PNUD, s’est réjoui de sa participation à cet événement, soulignant le dynamisme du partenariat entre le PNUD et la CTRCA dans le cadre du programme d’appui à la gouvernance économique, à la résilience et au développement durable. Il a également noté que cette initiative offre un cadre favorable au développement des capacités d’une composante essentielle de l’économie malienne : le secteur informel.

Il a été rappelé qu’en Afrique, le secteur informel représente entre 50 et 80 % de l’économie, et certaines statistiques indiquent qu’il génère jusqu’à 90 % des emplois au Mali. Cependant, les acteurs de ce secteur font face à de nombreux défis, tels que la faible productivité, l’accès limité aux financements, la difficulté de développement des affaires, ainsi qu’une visibilité réduite et un accès limité aux services publics.

Enfin, l’atelier a été organisé par la cellule technique des réformes du climat des affaires (CTRCA) pour répondre aux contraintes souvent évoquées par les acteurs de l’informel, afin de favoriser leur formalisation et leur croissance.

Indé Ombotimbé

 

 

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