Dans la commune de Mondoro, les responsables confirment la mort de plus 100 personnes dues à la malnutrition et estiment que les autorités ne font rien pour changer la situation. Selon les autorités sanitaires, cette famine résulte de l’insécurité et du manque d’assistance des habitants de ces zones difficiles d’accès.
Banaye, Yangassadiou, Douna, Teguila et Ouralatème sont les 5 villages les plus touchés par cette famine. « La malnutrition a atteint des proportions inquiétantes en raison du manque de nourriture dû aux conflits ». D’après les responsables communales qui estiment qu’aujourd’hui cette malnutrition est en train de faire des ravages dans ses différents villages. Selon Yaya Ongoïba, secrétaire général de la commune de Mondoro, le nombre de décès est estimé à plus de 100 morts et que depuis près d’une année, les habitants de ces hameaux n’ont pas accès aux terres cultivables, ni aux services de santé.
Cette situation s’est aggravé à cause de l’insécurité, celle-ci a rendu difficile l’accès à ces localités par les organisations humanitaires et les agents de santé affirme le médecin chef du centre de santé de référence de Douentza. Avant d’ajouter qu’il faudrait que la population ait accès à l’alliance, à des fluidités aux céréales donc qu’il faudrait une diversité d’actions. Il reconnaît cependant que « cette situation n’est pas réalisable à Mondoro et la preuve en est qu’avec la recrudescence de l’insécurité les populations n’arrivent pas à aménager les terres cultivables et les jardins et à l’instant où je vous parle le partenaire MSF s’est retiré de Mondoro parce qu’ils ont reçu des menaces.»
Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux le Ministère de la Santé et des Affaires Sociales invite les populations de la commune de Mondoro à rester sereines. Qu’une assistance adéquate leur sera fournie, en collaboration avec les autres départements ministériels concernés.
La rédaction