Le gouvernement du Bénin se prépare à retirer ses troupes qui interviennent au Mali, sous l’égide de la Minusma (Mission de l’ONU au Mali). Une note verbale du ministère béninois des Affaires étrangères est parvenue au secrétariat des Nations unies à New-York, fin avril. Elle formule une demande de retrait de deux unités, une compagnie d’infanterie et une unité de police.
Les autorités béninoises souhaitent renforcer la sécurité sur leur propre territoire, notamment face aux attaques terroristes enregistrées, ces derniers mois, dans le nord du pays. Une note verbale du ministère des Affaires étrangères est donc parvenue au secrétariat de l’ONU à New York. RFI a pu se procurer une copie de cette note.
La demande est formulée en termes très diplomatiques : « Le Bénin saurait gré au secrétariat de l’ONU des dispositions à prendre, conjointement, en vue du retrait de la Compagnie mécanisée d’infanterie et de l’Unité de police constituée. »
390 hommes sont concernés, dont 250, côté Infanterie, basés à Sénou, et 140 policiers basés à Kidal.
Cependant, les troupes béninoises ne quittent pas de suite le Mali. La demande béninoise est accompagnée d’un calendrier. Une relève des troupes est en cours. Le président Patrice Talon la laisse aller à son terme. Ce sera « la dernière », indique le message.
Le retrait de l’unité de police sera organisée, au plus tard le 5 novembre 2022 et celui de la compagnie d’infanterie, en novembre 2023.
C’est la situation sécuritaire inquiétante dans le nord du Bénin qui justifie cette décision, le gouvernement le dit clairement : la requête affirme qu’il faut déployer toutes les compétences béninoises pour faire face.