La 2ème grande victoire historique des leaders religieux au Mali. Après avoir contribué, à travers des chaînes de solidarité, à faire élire le Président Ibrahim Boubacar KEITA en 2013, à la magistrature suprême du pays. Ils viennent de faire tomber le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga en 2019. Est-ce dire que dorénavant pour être Président ou Premier ministre du Mali, qu’il faudrait forcément avoir la légitimité des leaders religieux ? Cette démission forcée du Premier ministre par les leaders religieux, est-ce une bombe à retardement pour la démocratie malienne? Est-ce cette montée en puissance des leaders religieux sur la scène politique, une menace pour la laïcité et la démocratie ?
En résumé, cette victoire n’est pas celle des députés qui préparaient le vote de la motion de censure sur le gouvernement, demain vendredi. Les députés ont profité de la sortie de l’Imam Dicko, pour s’approprier de la question. N’eût été la démonstration de force de l’imam Dicko, les députés n’allaient jamais prendre cette décision de motion de censure contre un collaborateur devenu ambitieux et encombrant au sein de la majorité présidentielle. Oui… Boubeye, a commis la plus grosse erreur Politique, en allant débaucher des élus au sein de l’EPM, en se projectant sur l’offensive de la conquête de la magistrature suprême de 2023, avec l’utilisation des moyens de l’Etat (multiples voyages), à l’intérieur comme à l’extérieur du pays sans résultats probants. L’échec du PM, a été patent sur tous les plans.
Cependant, tant que la famille présidentielle, continuera à gérer le pays dans le salon du chef de l’État, même Barack Obama ou Vladimir Poutine, ne pourraient jamais sauver le Mali. Le problème du Mali, c’est pas une question de PM, mais plutôt IBk le vrai problème. IBk, ne protège ni ses premiers ministres, ni les membres de son gouvernement. Autrement dit, il n’aime pas les défis et les rapports de force.
Facebook / Patrice Émérite Lumumba