Samedi 19 avril 2025, dans le village d’Assikasso, commune d’Agnibilékrou (Est de la Côte d’Ivoire, région de l’Indénié-Djuablin), un drame familial a endeuillé la communauté. B. Yaya, âgé de 55 ans, a mortellement blessé sa femme, W. Adèle, 40 ans, à l’aide d’une machette, avant de mettre fin à ses jours en ingérant un herbicide.
Selon les témoignages recueillis auprès des habitants, les faits se sont déroulés aux alentours de 19 heures. Le couple, originaire de San Pedro dans le Sud-Ouest du pays, s’était installé à Assikasso où ils vivaient avec leurs huit enfants. Depuis plusieurs années, B. Yaya accusait sa femme d’infidélité et lui infligeait régulièrement des violences physiques, accusations qu’Adèle avait toujours niées.
Ce samedi soir, sous le poids de ses soupçons, l’homme a commis l’irréparable. Alertée, la gendarmerie s’est rapidement rendue sur place et a constaté le décès de la femme. Quant à B. Yaya, grièvement intoxiqué par le produit toxique, il a été transporté à l’hôpital général d’Agnibilékrou où il est décédé le lendemain.
Ce drame s’inscrit dans un contexte plus large de violences conjugales en Côte d’Ivoire, où les féminicides restent un problème préoccupant. Selon des rapports récents, ces violences sont souvent sous-déclarées et les autorités appellent à une mobilisation accrue pour protéger les femmes et lutter contre ces actes tragiques.
Mordocaï Le BALAISE